RHT pour toutes et tous !

Hier, le Conseil fédéral a présenté les modalités de son plan pour venir en aide à l’économie tout en rappelant, par la voie de Guy Parmelin, que d’autres mesures viendront. Comme de nombreux acteurs politiques, médiatiques et économiques, l’UDC Vaud a constaté que les mesures d’urgences prises depuis quinze jours ont créé d’importantes disparités entre les statuts professionnels. Afin de faciliter l’action des autorités et de lutter contre les disparités, l’UDC Vaud propose que la réduction des horaires de travail (RHT) soit étendue et valable pour toutes et tous, y compris les indépendants.
En proposant d’étendre les RHT à l’ensemble des travailleurs d’entreprises impactées par l’épidémie, l’UDC Vaud entend faciliter la gestion de cette crise tout en garantissant un traitement équitable aux travailleuses et travailleurs dont l’activité diminue, respectivement cesse, sans exception et sans complication.
Le régime des RHT prévoit une prise en charge mensuel à 80% du montant maximum mensuel plafonné à Fr. 12’350.00. Ce régime doit être appliqué à tous les employés, salariés de leur propre société ainsi que tous les indépendants, même s’ils n’ont pas cotisé à l’assurance chômage, frappés par cette crise. Pour ces derniers, il faudra plus tard adapter le cadre légal de manière rétroactive afin de leur permettre de bénéficier dès aujourd’hui de l’accès au RHT. Pour rappel, en 2009, l’UDC avait demandé que les indépendants puissent accéder au chômage. La majorité du Parlement, sous l’impulsion de la gauche, avait refusé cette proposition dont le bien-fondé ne fait plus aucun doute.
En automne, ne sabordons pas les entreprises que nous sauvons maintenant !
Beaucoup d’entreprises s’interrogent sur la pertinence de s’endetter aujourd’hui en bénéficiant du cautionnement d’Etat, si c’est pour se retrouver prises à la gorge et obligées de faire faillite au moment de devoir rembourser. Il n’y a aucun sens à saborder en automne les entreprises que nous tentons de sauvegarder maintenant.
L’UDC Vaud sollicite le Conseil fédéral pour que ce dernier annonce rapidement que ce cautionnement pourrait, selon certaines conditions ou certaines issues, devenir un financement à fonds perdu. En préparant un règlement dans ce sens, le Conseil fédéral enverrait un signal positif aux entreprises qui hésitent à faire appel à cette aide par crainte de la faillite et contribuerait ainsi à préserver des milliers d’emplois.