Moins d’autoroute mais plus de taxes : le Conseil d’Etat se moque des automobilistes

Coup sur coup, le Conseil d’Etat a annoncé deux nouveautés hostiles aux automobilistes dans le courant de la semaine passée. D’une part, le gouvernement semble intéressé par la suppression de l’autoroute dans l’ouest lausannois et d’autre part, il augmente significativement les taxes pour certains types de voitures. L’UDC critique cet acharnement anti-automobilistes et appelle la majorité de centre-droite au Conseil d’Etat à se reprendre en main.

Les automobilistes vaudois se sont étranglés à deux reprises la semaine dernière. Tout d’abord, le projet prévu et largement financé par la Confédération pour fluidifier le trafic sur l’autoroute de contournement de la région lausannois en créant de nouvelles bretelles autoroutières semble avoir été abandonné, mais désormais le canton se dit intéressé par supprimer purement et simplement l’autoroute dans l’ouest lausannois et la remplacer par tout un écosystème tout droit sorti des ouvrages du parfait petit écolo.

« Que ça plaise ou non au Conseil d’Etat, plus de 80% des gens en Suisse se déplacent en voiture. En faisant mine de laisser tomber le projet de fluidification de l’autoroute dans l’ouest lausannois, puis désormais en projetant même de supprimer purement l’autoroute, le Conseil d’Etat mène une politique chicanière contre les Vaudois », réagit Sylvain Freymond, président de l’UDC Vaud.

+40% de malus sur les redevances dues au Service des automobiles et de la navigation

Comme si la coupe n’était pas encore pleine, le Conseil d’Etat a informé d’une nouvelle hausse des redevances dès le 1er janvier 2026. En effet, le malus prévu pour les véhicules thermiques (qui consomment du carburant aux énergies fossiles) augmentera de 25% à 40% pour les voitures émettant 200g ou plus de CO2/km. Pour des raisons évidentes liées aux lieux d’habitation et de travail, dans les régions et alpines, les automobilistes les plus susceptibles d’être lourdement taxés par le Conseil d’Etat sont précisément les Vaudois qui vivent dans les villages et les régions périphériques.

Le député d’Epalinges, Yann Glayre, déposera une motion pour demander le maintien du statu quo : « L’UDC s’était opposé à cette taxe automobile introduisant des malus, tant le piège était évident. On a mis le doigt dans l’engrenage et maintenant ce sont les automobilistes qui passent à la caisse. »

Que fait la majorité de centre-droite au Conseil d’Etat ?

La politique de mobilité est censée réunir les partis de centre-droite, dont ceux membres de l’Alliance vaudoise. Aux yeux de l’UDC, il est donc incompréhensible que deux mesures hostiles aux plus de 80% Vaudois qui sont automobilistes et qui doivent quotidiennement s’énerver dans les bouchons et s’armer d’une patience à toute épreuve soient décidées en l’espace d’une semaine. « A ce niveau, ce n’est plus seulement des chicanes aux automobilistes qui sont faites, mais c’est une véritable entreprise punitive qui est à l’œuvre. Qu’une majorité de gauche l’envisage, c’est sans surprise. Mais qu’une majorité de centre-droite le fasse, c’est inadmissible. Nous allons contacter nos alliés pour tirer tout ceci au clair. », a répondu Cédric Weissert, président du groupe UDC au Grand Conseil.